Aimer l’autre, c’est l’aimer nu. Dépouillé des projections que je fais sur lui. Dégagé des rêves projetés sur la relation, et qui collent à la peau, comme de la glue.
Aimer l’autre, c’est d’abord aimer la part lumineuse en moi qui entre en résonnance avec la Lumière de l’autre. La trouver belle, vibrante, désirable. Je peux aimer vraiment, seulement si je m’aime assez.
Face à l’être aimé, derrière le brouillard de ses défenses, de ses peurs, derrière ses masques, c’est percevoir sa Lumière, et oublier le reste. Quand quelqu’un nous offre à voir sa Lumière, on ne peut pas ne pas l’aimer. Car dorénavant, on sait.
Aimer, s’aimer, c’est aussi savoir dire non, et se protéger, lorsqu’une relation devient douloureuse pour soi. Et c’est saisir cette opportunité pour mieux se connaitre, accueillir ce qui se révèle à nous et qui appelle à être soigné. Un peu comme un cadeau de la Vie, emballé dans du papier moche.
La relation amoureuse est un merveilleux terrain de découverte de soi-même. Elle réveille notre élan de Vie, et met en lumière les vieilles blessures, de celles qu’on a enfouies profondément, quand ça fait trop mal. Mais ne nous y trompons pas: plus ces blessures sont inconscientes, plus elles sont agissantes.
Un suivi en kinésiologie, c’est explorer notre grotte intérieure avec une lampe-torche, et ramasser les cristaux bruts que l’on trouve sur le chemin. C’est les ramener à la surface, les observer à la lumière. Ces cristaux, ce sont les émotions qui se sont cristallisées en nous. Certaines nous alourdissent, et alourdissent la relation, sans que l’on en ait conscience. Les considérer, c’est leur ôter leur pouvoir d’influence, tout en acceptant la teinte qu’ils ont donnée à notre vie jusqu’ici.
La démarche alors, est d’en faire des joyaux secrets, que l’on peut se remémorer de temps en temps, car ils sont la preuve de ce que l’on a surmonté.
Élise Jégou, kinésiologue